C'est quoi ce paysage de fin du monde visible à Lyon ?
Nicolas Zaugra | Actu, 6 November 2022
Une œuvre surprenante représentant un paysage de "fin du monde" est visible à la Biennale d'art contemporain à Lyon jusqu'à fin décembre 2022. Explications.
C’est l’une des œuvres la plus surprenante de la Biennale d’Art contemporain qui se tient jusqu’à la fin de l’année 2022 à Lyon. Pour observer ce paysage « lunaire » qui occupe tout un hangar abandonné, il faut se rendre aux anciennes usines Fagor dans le 7e arrondissement à Gerland.
Quand on entre dans cet ancien bâtiment industriel, qui est l’une des places fortes de la Biennale avec le musée Guimet, on est directement saisi par le silence et l’ambiance « de fin du monde ».
Ville fantôme et paysage recouvert de cendres
Le visiteur découvre un camping à l’abandon. L’artiste Hans Op de Beeck qui signe « We Were the Last to Stay » a voulu recréer un paysage recouvert de cendres, une sorte de « ville fantôme ».
« Pour la Biennale de Lyon, l’artiste réalise une installation immersive entièrement grise, qui ressemble autant à un camping abandonné qu’à un parc urbain délabré recouvert de cendres », explique le programme de l’événement culturel qui tient actuellement sa 16e édition.
« Le titre We Were the Last to Stay fait référence aux derniers habitants qui sont restés dans cet espace communautaire, lorsque l’élan du rêve de la vie partagée s’est dissipé, et que le lieu animé s’est tristement vidé. Telle une ville fantôme, l’ensemble pétrifié et figé peut être perçu comme un gigantesque memento mori, qui nous rappelle la fuite irrémédiable du temps et la vanité de l’existence humaine », poursuit la Biennale.
English:
What is this end of the world landscape visible in Lyon?
A surprising work representing an "end of the world" landscape is visible at the Contemporary Art Biennale in Lyon until the end of December 2022. Explanations.
It is one of the most surprising works of the Contemporary Art Biennale held until the end of 2022 in Lyon. To observe this "lunar" landscape that occupies an entire abandoned hangar, you must go to the former Fagor factories in the 7th arrondissement in Gerland.
When you enter this old industrial building, which is one of the strongholds of the Biennale with the Guimet Museum, you are directly seized by the silence and the "end of the world" atmosphere.
Ghost town and landscape covered with ashes
The visitor discovers an abandoned campsite. Artist Hans Op de Beeck who signs "We Were the Last to Stay" wanted to recreate a landscape covered with ashes, a kind of "ghost city".
"For the Lyon Biennale, the artist realizes an all-grey immersive installation, which looks as much like an abandoned campsite as a dilapidated urban park covered with ashes," explains the program of the cultural event that is currently holding its 16th edition.
"The title We Were the Last to Stay refers to the last inhabitants who stayed in this community space, when the momentum of the dream of shared life dissipated, and the lively place sadly emptied. Like a ghost town, the petrified and frozen whole can be perceived as a gigantic memento mori, which reminds us of the irremediable flight of time and the vanity of human existence" continues the Biennale.